Telles des mains

Publié le par la freniere

Si le monde a un sens, quel est-il ?

La mémoire et le temps

coïncident rarement.

Ce n’est pas hier qui fait demain.

Voir n’est pas savoir mais être.

Ce que nomme la chose,

le mot le réalise.

 

L’oeil qui regarde la montre,

c’est la mort qu’il redoute.

Chaque battement de cœur

nous en approche.

 

Les mots voyagent tels des pieds,

façonnent tels des mains,

murmurent tels des lèvres,

s’écrivent tels des livres.

 

Le mot liberté est de plus en plus

dangereux à prononcer.

Le mot âme aussi.

L’un risque la prison,

l’autre la camisole de force.

 

Ce qui s’accomplit dans le moins

en cherche la richesse.

Il faut que l’alphabet

conduise au verbe aimer.

 

jml 

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article