Soleil algonquin

Publié le par la freniere

La terre, quand nous la quitterons, ne sera plus qu'une poubelle pourrie, survolée d'engins, de poutrelles
On aura goudronné les mers, délité les plateaux
Brûlé le vent
Je la vois devant moi, présent ! Passer au passé des planètes
Nos os y resteront collés, sans commémorations, ni thrènes
Nous en avions pourtant respect, comme de tout moment vivant —
Elle, dont nous faisions partie, cependant qu'Elle était en nous —
Aussi gérions-nous nos forêts en hommes nés de leurs clairières (et jamais nous n'exigions plus que correspondant aux besoins)
Mais qui se souviendra jamais de nos célébrations lointaines ? Et que nous assistions nos morts aussi longtemps qu'un peu de chair restait accroché à leurs os...

Luc Bérimont


glané sur l'excellent site Emmila Gitana

Publié dans Poésie du monde

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