Moitié chair moitié papier
Moitié chair moitié papier,
moitié d'encre et de sang,
moitié les autres dans mon je,
je n'écris jamais seul.
Je saigne de toutes les blessures.
Je suis ce que j'ignore
et que les autres savent.
Moitié rêve moitié réel,
j'en ai passé du temps
à goûter chaque mot
comme on suce un noyau.
Avec un frrt entre les lèvres,
j'en recrache le sens.
Ne sachant pas que dire ni que faire,
j'imagine un pays où régnerait l'enfance.
Jean-Marc La Frenière