Un goût de maïs

Publié le par la freniere

Un goût de maïs

La veille ils ont marché sur du gros sel

Ont cru à quelque neige oubliée

Les rues étaient noires

Il bruinait quelque chose pourtant

Le printemps des poètes

Se tenait à carreau

 

A présent

Ils sont deux à craindre

Pour la mésange

Le passereau

Intermittents du matin

Ils sont deux à craindre

Que le corbeau s’abatte sur eux

Que la neige cesse

 

Ils sont deux encore

L’instant d’après

Des souvenirs de maïs

entre leurs mains

L’un les castrait

L’autre les épagouillait

Leurs fanes d’enfance

Leur sud

Qui n’entre pas dans le cadre de la fenêtre

 

Paolo Pigani

 

Pour Thomas Vinau et Frederick Houdaer

 

Publié dans Poésie du monde

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