Plus on avance
Plus on avance en âge plus on recule en rêve.
Moins on sait où l’on va plus vite on y arrive.
J’ai pris le rêve en stop.
Il m’a laissé en plan sur le bord du réel.
Je vis sur le B.S.
où le pain rapetisse plus vite que le jour,
où le train qui part ne va nulle part,
moins sur les rails que l’air d’aller,
moins sur la brosse que sur la peine.
Je rampe dans mes souliers pour me sortir du trou.
Je règne par l’absence au fond d’un rang perdu.
Je change de lit à chaque nuit pour échapper à ton fantôme.
J’écris pour échapper au temps et à la mort de mes rêves.
Jean-Marc La Frenière