Petit mot à mes amis, après une longue absence

Publié le par la freniere

Amis, le vent mauvais m'a bousculé, comme il a bousculé les miens et comme en ce moment il bouscule aussi bon nombre de mes amis.
Quinze jours près les mois lents et très pénibles qui ont précédé le départ de ma mère, Léo mon chat a été agressé par un sans doute dément et j'ai dû devenir à plein temps et plus de deux mois durant, l'ambulancier et la nounou de mon petit félin qui a été amputé d'une patte avant. Léo à peine sauvé, un proche a déclenché une maladie grave*, mais rien ne suffisant aux appétits farceurs des froideurs du mauvais vent, je me suis retrouvé en hôpital. Ajoutez à cela un problème cardiaque et vous comprendrez mes mois d'absence !
Je ne sais pas ce que voulait me dire le vent mauvais qui a troublé les 14 derniers mois de ma vie, sinon que prendre de l'âge peut devenir dangereux !Mais que la vie reprenne !
Je suis là, et ne renonce à rien !
Je continue à trembler pour mes enfants et les enfants du monde, à prendre le temps de dire, à hurler, à griffonner des mots de vie, à plaider pour une fraternité sans concession avec tout le vivant.
Encore, je continuerai à poser sur du papier ce sang d'encre où habite ma capacité à aimer, à voir mon cœur battre la chamade devant l'innocence des enfants, le courage des justes, la persévérance de l'arbre, celle de l'oiseau, et tout ce qui fait face aux armées de bétonniers et de prédateurs qui assassinent notre Terre.
Je veux continuer à vivre en homme debout aux côtés des peuples qui attendent l'espoir et réclament leur droit à être, et cela m'est suffisant à justifier mon droit à respirer dans le concert des consciences pour me sentir un parmi vous.
Que la vie reprenne !

Jean-Michel Sananès
20 juin 2017

Publié dans Jean-Michel Sananès

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