À l'affût
Lorsque j'écris ton nom
je me tiens à l'affût
entre l'âme et la peau.
Quand je parle de terre,
de mers et de forêts
c'est de toi dont je parle.
C'est toi que je rejoins
par les sentiers du monde.
C'est toi que je vois
dans l'ombre ou la lumière.
C'est ton vin que je bois
dans l'étrangeté de la neige.
C'est toi que je respire
dans toutes les odeurs.
Quand tu habites ma maison
les meubles reverdissent.
C'est toi que je suis
quand je sais qui je suis.
Je te butine à fleur de peau
dans un essaim de mots
parce qu'il faut qu'il y est toi
pour que la vie trouve son sens.
Jean-Marc La Frenière