On m'a légué le bonheur
(à mes sœurs Élise et Dominique)
Avec septembre, je rentre au bercail,
je retrouve le regard apaisant de ma mère
et la tendre affection de mon père.
Je sais depuis longtemps pourquoi
je mène une vie heureuse. En lisant
les carnets d'un écrivain, qui évoque
les colères violentes de sa propre mère,
je me sens doucement réconforté
d’avoir au contraire reçu l’amour
respectueux et attentif de mes parents.
Tout m’apparaît d’une clarté bienveillante
simplement parce qu’enfant j’ai bénéficié
du regard sans malice et sans obscurité
que portaient sur moi mes parents.
Si j’ai développé cette capacité d’être
mon propre ami, c’est bien parce que
mon père et ma mère m’ont laissé entendre
et comprendre que j’étais un être
digne de leur confiance et de leur respect.
Claude Paradis
1.09.2018