Au coeur de la littérature
Il en faut peu pour que je décroche
de mes contemporains certains jours.
J’ai la chance d’avoir un jour hérité
d’un immense domaine, un territoire
d’une profondeur inouïe sur lequel
des arbres gigantesques projettent
les ombres qui me protègent des regards
et des indiscrétions. Je ne sais plus
qui au juste m’a légué cette richesse,
devenue mon premier refuge, celui
où je reviens chaque matin. Ce domaine,
d’une beauté inégalable, jamais
je n’en aurai fait le tour, jamais
je ne pourrai en épuiser les sources :
j’habite au cœur de la littérature.
Claude Paradis
25.08.2018