Le Quatuor de Jazz libre du Québec

Publié le par la freniere

Groupe formé de : Yves Bouliane, contrebasse, 1972-1973. Yves Charbonneau, trompette, 1967-1974. Mathieu Léger, percussions, 1973-1974. Pierre Nadeau, piano, 1968. Jean-Guy Poirier, percussions, 1970-1973. Jean Préfontaine (Montréal, 21 septembre 1926), sax ténor et flûte, 1967-1974. Maurice Richard, contrebasse et basse électrique, 1967-1973, 1974. Guy Thouin, percussions, 1967-1970. Formé à l'automne de 1967 sous le nom Quatuor du nouveau jazz libre du Québec, le groupe adopte l'appellation Quatuor du jazz libre du Québec peu après, mais est le plus souvent simplement appelé Jazz libre tout au long de son existence. Le quatuor s'inscrit dès ses débuts dans la foulée du free jazz américain, notamment de Sun Râ et Albert Ayler. Les musiciens se produisent d'abord au Barrel Theater puis au Café Espagnol à Montréal. Ils se joignent à l'occasion à d'autres musiciens novateurs, notamment aux expériences musicales de Raoul Duguay et de Walter Boudreau. Les musiciens du Jazz libre commencent à travailler avec Robert Charlebois au début de 1968. Il a écrit de nouvelles chansons avec le poète Claude Péloquin et avec Marcel Sabourin qui fut son professeur à l’École nationale de théâtre. Mais les musiciens du Jazz libre prônent une expression musicale déstructurée. À contrecoeur, ils acceptent quand même de devenir les accompagnateurs de Charlebois et de Forestier dans les chansons du spectacle pourvu qu’ils puissent avoir leurs propres moments d’improvisation. C’est ainsi que s’élabore L’Osstidcho qui est présenté au Théâtre de Quat’Sous à compter du 28 mai 1968. Le spectacle (remanié) est repris à la Comédie-Canadienne (TNM) en septembre puis à la Place des Arts en janvier 1969. Le Jazz libre participe également à l’enregistrement d’un album avec Charlebois, ainsi qu’à une tournée en France et à la revue de Noël Peuple à genoux en décembre 1968. Le pianiste Pierre Nadeau se joint au Jazz libre pour l'enregistrement de son unique album enregistré en décembre 1968. De 1970 à 1972, le groupe anime Le Petit Québec libre, une commune artistique et politique à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, dans les Cantons de l'Est. Les forces de police croyaient à l'époque que l'endroit était une base pour des opérations du Front de libération du Québec (FLQ) et il fut révélé plus tard que la Gendarmerie royale du Canada fut à l'origine de l'incendie d'une grange sur les terrains de la commune. Le 24 janvier 1971, Raoul Duguay participe avec les musiciens du Jazz libre à Poèmes et chants de la résistance 2 au Gésù. Les musiciens ouvrent dans le Vieux-Montréal L'Amorce (1972-1974). Le Jazz libre se produit au festival de musique Automno Musicale di Como en Italie en 1973. Le groupe cesse ses activités peu après l'incendie de l'Amorce en juin 1974. Il fut question de réunir le quatuor original en 1989 pour un spectacle au Festival international de jazz de Montréal, mais l'opération ne se concrétisa finalement pas. La plupart des musiciens du groupe sont demeurés actifs sur la scène musicale.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article