Aphorisme du jour
Elle a beau se nourrir de l'innocence des enfants, de femmes traquées et d'hommes détraqués, la guerre a toujours l'estomac vide. L'appétit du profit est un ver solitaire.
les mots de la vie
Elle a beau se nourrir de l'innocence des enfants, de femmes traquées et d'hommes détraqués, la guerre a toujours l'estomac vide. L'appétit du profit est un ver solitaire.
La censure? La censure! La censure, c'est la gargouille qui vomit hideusement son plomb liquide sur la chair vive de la poésie! La censure, c'est l'hydre acéphale aux mille bras aveugles qui abat comme un sacrifice sans défense chaque érection de sensibilité...
Il est rare que le temps coïncide à l'espace il est rare que les yeux correspondent à l'image il est rare que l'espoir trouve sa raison d'être il est rare que l'amour se conjugue au futur il est rare que l'on vive à la mesure du rêve il est rare que le...
Les doigts des musiciens touchent la musique comme les mots touchent les yeux. L'amour tient debout ceux qui se tiennent la main. Assis sur la colline dans la lenteur des érables, je n'envie pas la voile des voiliers ni la queue des sirènes. Tout l'horizon...
La logique du pourrissement c'est le fruit mûr tombé foutu de n'avoir pas été cueilli parce que l'homme n'avait pas prévu voulu ou pu connu ou su parce que l'homme a trop attendu ou peut-être tout bonnement parce qu'il l'a parfaitement voulu et eu si...
Me voilà de nouveau en tête à tête avec la terre. Les deux mains dans la boue, j'écris avec mes doigts. Une fauvette me regarde façonner une source. L'arbre ne cesse de protéger les hommes avec sa générosité. Saurais-je assez aimer la terre, le frémissement...
Maryam, victime d'une offensive israélienne, comme 58 enfants depuis janvier à Gaza Maryam Maarouf avait 14 ans. C'était une écolière comme il y en tant à Beit Lahiya, au nord de la bande de Gaza, avec son foulard et sa blouse stricte. Comme ses parents,...
Dans ce pays d'avril aux brusques poussées de sève un vent très bas très gris la guenille des pluies sur les herbes qui dressent un an l'autre plus vertes leurs pentes allumées de quelque mort épaisse Vous ne savez pas la tristesse des arbres officiels...
Je chercherai longtemps des pétales de safran au milieu du cambouis, aussi longtemps que l'amour aura les bras tordus et les pieds dans les plats, que le Wendat ne fera plus corps avec l'écorce et l'homme avec la femme, aussi longtemps que l'on mettra...
à Paulette «Poème, élan calme au-dessus du néant.» (Georges-Emmanuel Clancier) lèvres bénies dans la folie de l'amour des hommes et de toutes les femmes soutenues du seuil de la maison / des soutes nécessaires à la poussière inaccessible des morts qui...