La simplicité volontaire

Publié le par la freniere

« Il n'y a pas d'alternative : chaque personne qui prend conscience de la gravité des menaces qui pèsent sur la planète doit entreprendre les actions qui s'imposent. La responsabilité de trouver la voie de la viabilité — pour l'épanouissement des individus, des collectivités et de toute la vie sur Terre — revient à celles et à ceux qui ont été au cœur de l'abondance et qui sont à même d'en constater les effets nocifs. [...] quand je pense aux conséquences négatives de la société d'abondance, je pense à la vie de tous les jours, à la santé, au travail, à l'amour, à la communauté, au bonheur, tout cela qui ne s'achète pas ou, quand on croit pouvoir l'acheter, coûte finalement trop cher, car on doit sacrifier le meilleur de sa vie à gagner de quoi le payer.
Pour ma part, il y a longtemps que j'ai découvert que "le système" — la société de consommation dans laquelle je vis — nous enferme, individuellement et collectivement, dans une cage qui nous laisse de moins en moins de choix véritables et de vraie liberté. Que les barreaux de la cage soient dorés ne change rien à la réalité profonde de l'aliénation de ses prisonniers. »

La simplicité volontaire a paru pour la première fois en 1985. Ce livre a eu une grande influence sur beaucoup de personnes amenées à faire le même bilan que l'auteur sur la société de consommation. Cette nouvelle édition a été entièrement revue et de beaucoup augmentée, car l'auteur a continué à approfondir sa réflexion sur ce thème.
Le livre compte deux parties. La première, intitulée « La crise des valeurs », met en question les valeurs à la base de notre société de consommation. Dans la deuxième partie, « La vie de tous les jours », Serge Mongeau expose les bénéfices qu'il y aurait à simplifier divers aspects de nos vies et il explore les moyens d'y arriver.

Pour se procurer  Serge Mongeau, La Simplicité volontaire plus que jamais, Éditions écosociété

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La simplicité volontaire et le travail

De plus en plus de gens ont l’impression de perdre leur vie à la gagner et de passer beaucoup de temps à travailler pour payer des biens de consommation qui ne les rendront pas plus heureux. Aux États-Unis, des études montrent qu’environ 30 % des travailleurs ont choisi de réduire leurs revenus pour avoir une vie plus équilibrée. Même si l’on ne dispose pas de chiffres pour le Québec, on sait que la tendance est la même.


Qu’est-ce que la simplicité volontaire?

Cela consiste à se simplifier l’existence pour améliorer sa qualité de vie. Les personnes qui s’engagent dans cette voie le font pour des raisons variées : refus de la surconsommation, préoccupation écologique, endettement, solidarité sociale, etc.
Au Québec, l’un des représentants les plus connus de cette approche est Serge Mongeau, auteur de La simplicité volontaire, plus que jamais... publié aux Éditions Écosociété.
Dans son ouvrage, il explique que la société de consommation nous enferme dans une cage dorée. En effet, on pense qu’acheter des biens permet de répondre à nos besoins et de trouver le bonheur, ce qui est faux. On se retrouve plutôt coincé dans une spirale qui nous force à gagner toujours plus d’argent.
L’idée à la base de la simplicité volontaire est donc de consommer moins. Serge Mongeau explique que lorsqu’on se concentre sur ce qui est important pour nous et qu’on laisse tomber le reste, on a besoin de moins d’argent, donc on a moins besoin de travailler et, par conséquent, on a plus de temps pour vivre.
Mais attention, simplicité volontaire ne veut pas dire pauvreté : cette dernière vient de circonstances qui nous sont imposées. C’est très différent quand on opte volontairement pour un mode de vie sobre.

L’impact sur le travail

Selon Serge Mongeau, notre niveau de consommation a un impact direct sur le travail. Consommer plus demande davantage d’argent, donc plus de travail. De fait, plusieurs d’entre nous sont pris dans un tourbillon : selon Statistique Canada, en 1999, les Canadiens travaillaient deux heures de plus par jour qu’en 1992 et 47 % d’entre eux devaient réduire leurs heures de sommeil pour pouvoir composer avec la course folle de leur existence…
Le psychologue John D. Drake s’est particulièrement intéressé à ce phénomène dans son ouvrage Ralentir. Travailler moins, vivre mieux, publié aux Éditions Écosociété.
Dans un premier temps, il constate que le travail est bien souvent le seul et unique critère par lequel on se définit dans notre monde moderne. En outre, la peur de perdre son emploi, les horaires chargés et la course à la productivité exercent de fortes pressions sur les travailleurs, qui sont alors plus susceptibles de sombrer dans le surmenage ou l’épuisement professionnel.
John D. Drake propose donc des moyens concrets pour troquer notre existence trépidante contre une façon de vivre plus épanouissante et moins exclusivement axée sur le travail.

Comment ralentir?

L’auteur suggère tout d’abord un ralentissement sans trop de risques qui consiste à revoir sa façon de travailler pour s’accorder un peu de répit. Par exemple, on évite de travailler pendant l’heure du lunch, on se donne des échéances plus réalistes, on apprend à dire non, on essaie d’obtenir de plus longues vacances, etc.
Pour ralentir plus radicalement, John D. Drake estime qu’il faut alors restructurer son emploi de façon à y consacrer moins de temps. Par exemple, on travaille à temps partiel, on organise un horaire plus souple, on demande à être affecté à un poste moins exigeant, on partage son poste, on travaille à domicile, etc.
Mais quelle que soit la méthode choisie, pour réussir, il est préférable de procéder de façon progressive et de n’effectuer qu’un changement à la fois.
Pour faciliter la transition, on peut aussi se procurer l’ouvrage du psychologue Timothy Miller Le bonheur de vivre simplement, publié chez Le Jour, éditeur.

Ou encore consulter le site Internet du Réseau québécois de la simplicité volontaire

 
 

 
 
 

Publié dans Glanures

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