Debout
Dans ce monde futile
où les vivants ont tort
j'aime mieux vivre debout
sans ambition sans rien
que d'habiller mon vide
d'un clinquant d'apparat.
Je n'ai jamais fermé la porte
aux vagues bleues de la peur,
aux roses que l'on blesse,
aux lépreux ni aux gueux,
aux grandes mains du vent
qui cherchent l'accolade.
J'avance à pas de loup
et l'inquiétude aux crocs
entre l'indifférence des assis
et les cennes noires du bonheur.
où les vivants ont tort
j'aime mieux vivre debout
sans ambition sans rien
que d'habiller mon vide
d'un clinquant d'apparat.
Je n'ai jamais fermé la porte
aux vagues bleues de la peur,
aux roses que l'on blesse,
aux lépreux ni aux gueux,
aux grandes mains du vent
qui cherchent l'accolade.
J'avance à pas de loup
et l'inquiétude aux crocs
entre l'indifférence des assis
et les cennes noires du bonheur.
J'avance à coups de pioche
entre les simagrées des anges
et les roseaux pensants.
Je parle comme on gifle,
comme on crache,
comme on sue.
J'ai le cri dans le ventre.
J'ai la faim. J'ai la soif.
J'avance comme un fou,
comme un feu sort du lit
pour allumer le fleuve
quand les rives sont gelées.
Sans gloire sans dieu
je n'ai rien d'autre à protéger
que mes blessures de vie,
juste un peu de lumière
et de fragilité.