Pour commencer (Autriche)
Je me demande : ma parole a-t-elle un sens ?
Y a-t-il quelqu'un pour s'y retrouver,
s'y reconnaître dans son altérité,
se dire : voici un être, un frère, un parent.
Je n'en sais rien : tant d'autres ont quitté ce temps
que rien jamais ne pourra consoler
qu'aucun refus ne pourra dépasser.
Pour fleurir en ce vide il faut être silence.
Pourtant je crois encore qu'il y a des chemins
qui ne se perdront pas, dans le désert
où ils meurent en aveugles sans but certain.
Je pense qu'aucun jour ne s'écoule pour rien
et que les voies les plus obscures ont leurs lumières.
Voilà ce que je dis... même si ce n'est qu'un rêve.
Gerhard Fritsch
Traduction : Rose-Marie François