À chaque instant

Publié le par la freniere


À chaque instant, je te vois, dans une image, dans un mot, dans les feuilles d'un arbre. Tout le vide autour de moi, tu le remplis de vie. Si je ne suis qu'un canard boiteux qui arrive à voler, j'imagine l'envergure de tes ailes. Quand elles se déploient, elles font du ciel notre abri. Quand je crois aux miracles, c'est à toi que je pense. Tu assièges ma vie en y laissant la joie. Notre amour sera toujours plus fou, toujours plus loin, toujours plus nous.


Laisse-moi toucher tes seins ! Donne-moi ta bouche ! Nous nous ferons l'amour comme la langue et les mots, la terre et l'eau, l'orage et la passion, les nuages et le ciel, la fleur et le pollen, les pierres avec le temps. Nous nous ferons l'amour, la bonté, l'espérance, le vrai. Nous nous ferons le bien, la tendresse, le bonheur. Notre amour est cette lumière qui dépasse l'espoir. Elle prend la vie à bras le corps comme deux mains se répondent. Le dernier mot n'est jamais dit. L'amour n'a pas sa place dans le temps. Il transcende la vie et nous emmène ailleurs.


Je veux tout de toi, du plus proche au plus loin, du plus petit jusqu'à l'immense. Dans les fleurs, il y a ton sourire. Dans tes yeux, il y a le ciel. Dans le silence, il y a tes mots. Dans mes bras, il y a ton corps. Dans le fruit, il y a notre espoir. Entre les ombres et les orages, il y a ton soleil. Dans mon cœur, il y a le tien. Entre nous, il y a l'amour. La terre commence entre nos mains, une fougère, une larme, la rosée, les parfums, l'odorant lit des épousailles.


Je dors dans ton nom. Je m'éveille dans ton lit. Enlevant ta robe de silence, mes mains bavardent sur ton corps. Mes yeux regardent l'infini. Tu m'as appris à caresser la vie sans déchirer sa peau, à trouver la lumière dans la plus humble fleur, entrevoir le ciel dans le moindre caillou.  À travers toi, je touche l'absolu. Je vis dans ta lumière et je t'ai dans la peau. Je touche tes paupières, tes jambes, tes seins. Je touche tes blessures. Je tends l'oreille vers ton cœur. Je mange tes paroles. Elles ont un goût d'été qui ne finit jamais.


Doigts en étoile sur ton ventre, je traverse le ciel. Bouche de lune sur ta peau, je bois la voie lactée. Du cosmos fleuri aux étoiles lointaines, nous parcourons l'amour avec la même soif.

 


Publié dans Prose

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