Paul Mari sur Dangerpoésie

Publié le par la freniere

Paul Mari et André Chenet

 

 

Ici, il n'y a plus rien


Les jours de noce

S'entassent comme du linge sale


Au mur, l'échelle qui au cours des temps

A servi

À détacher les pendus


Les maisons ont jauni,

Les arbres grandi dans le silence


Traînent les factures

Des saisons perdues


Ici, il n'y a plus rien

Derrière les volets clos,

Échappant à l'Histoire,

Le hasard joue avec les couleurs du caméléon


Ici, il n'y a plus rien

À peine si l'odeur de la pluie

Sur le sable de la plage persiste

À peine si la lune peut danser

Sur les vagues affaiblies


En un questionnement sans fin

Les jours s'en vont

La peur se fait patience


Certains veulent partir

Pour aller où ?

Ils l'oublient chaque nuit

 

Paul Mari

 

 

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Publié dans Poésie du monde

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