Au fil des ans
Je ne chanterai pas
le temps mécanique des montres
seulement la douceur d'un instant
le baiser encore humide
sur la peau d'une pierre
nichée parmi des herbes amères
Je ne plierai pas
sous le fardeau des ans
j'attiserai la braise
du feu intérieur
qui me dévore
depuis ma naissance
Je ne chuterai pas
à l'aplomb de l'abîme
devant derrière de chaque côté
et tout ce qui fut
n'aura pas plus d'importance
qu'un vol de papillon en plein vent.