Automne
À Christiane
marchons, veux-tu, marchons un peu.
je n’ai rien vu de l’été,
qui, ici, vous laissait les fenêtres ouvertes
en déroulait ses jeunes herbes.
déjà le craquant s’y mêle, cuivré,
parmi les petites pommes
dont le rouge tisonne sous tiges.
les feuilles éteintes chuchotent
des histoires d’oiseaux tombés des nids,
du stridule cuisant des cigales.
et hier, les oies fendaient un ciel
entre poudre et plomb.