Comme en poésie
SOMMAIRE du numéro 43
Page 2/3 : en guise d’édito par Fabrice MARZUOLO
Page 3 : extrait d’une critique de Guy FERDINANDE
Page 4 : sur la toile de Marcel BARRIL
Page 5 : Guy CHATY
Page 6/7 : Jean-François BATELIER, Didier OBER
Page 8 : Jean-Marc COUVÉ
Page 9 : Raymond BEYELER
Page 10/11 : Fadila BAHA
Page 12/13 : Joël JACQUET
Page 14/15 : Line SZOLLOZY
Page 16/17 : Thomas DURANTEAU
Page 19/22 : Antoine CARROT
Page 23 : Benjamin CHINOUR
Page 24/25 : Thierry ROQUET
Page 26 : Jean-Michel HATTON
Page 27 : Éric DUBOIS
Page 28/32 : Carole MARCILLÉ
Page 33 : Guy CHATY
Page 34/35 : Geneviève BERTRAND
Page 36/37 : Jeanpyer POELS; Shirley CARCASSONNE
Page 38/40 : Benoit PICHONNIER
Page 41 : Christine WINNINGER
Page 42/43 : Didier BUCHERON
Page 44 : Simon MATHIEU
Page 45 : Bénédicte LEFEUVRE
Page 46 : André NICOLAS
Page 47 : LA PASTICHERIE, Claude ALBARÈDE
Page 48/49 : CARTES LÉGENDÉES
Page 50/51 : Morgan RIET
Page 52/53 : un poète à redécouvrir Louisa PAULIN
Page 54 : Olivier MATHIAN
Page 55 : Hervé MERLOT
Page 56/57 : Ivan P.NIKITINE
Page 58 : Comme en petites annonces
Page 59 : POT AU FEU
Page 60 : LES LIVRES REÇUS
Page 61 : COUPS DE CŒUR
Page 62/63 : LES REVUES
Page 64 : INTENDANCE
La poésie est une arnaque comme une autre
Ma survie de la plume a toujours dépendu de revuistes et de petits éditeurs…Je suis donc mort plusieurs fois, mais l’on apprend à vivre de sa plume morte, sans les autres qui, la plupart du temps, vous le rendent bien !
Alors j’écris en priorité pour mes tiroirs. Adoptez cette expérience à votre revue, par exemple vous n’en tirez qu’un seul exemplaire, celui qui vous revient, et le tour est joué !
Je pense qu’une revue n’a d’intérêt que si elle soutient pleinement et en continu, avec insistance, les quelques auteurs que le revuiste a envie d’amener à la reconnaissance. Si c’est pour avoir mille abonnés et éparpiller les écrits de ces mille abonnés sur plusieurs années, cela finit par ressembler à un club de bridge à la dérive.
Je suis un simple poète, je ne trimbale pas un surnom en figure de style, mais j’ai bien conscience qu’en poésie, on n’a pas encore dépassé la vieillerie poétique …L’expression moderne –à la mode, les avant-gardistes, ces « recèlements » de traités de versification, ces momies assimilées, digérées, et chiées dans les recueils, encore et encore !
La poésie est devenue une histoire de professeurs et d’adolescents mal léchés attirés davantage par le mythe de Rimb, par sa gueule sur les posters, par cette révolte en trompe l’œil qui mène plus souvent, de nos jours, à l’habit vert qu’en Abyssinie !
Delahaye ! Mais de quoi qu’on cause : de la voiture ou du pote de Rimbaud ?
Les poètes maudits, quand on lit leurs biographies écrites par les Izambard soixanthuitardisés, et fulgureusement diplômés, on se demande si ceux de Charleville et d’ailleurs, ne se révéleraient pas dans la fusion d’un Sarkozy réussi et d’un Baader raté. Ils se toucheraient presque du doigt comme ce symbole sur la fresque du fameux plafond.
A quoi reconnaît-on le style ? A son habit, son col d’hermine… L’autre, pas un mot pour désigner honnêtement l’absence naturelle de style –l’astyle ? L’astylé donc, on le juge, il est dans le box des accusés, l’anarchiste –le vilain terroriste va!
Du mythe, du génie et de la postérité en littérature. (par monsieur de Mauvaise Foy) :
Ce sont des charognards patentés –qui ont obtenu un sceau du pouvoir, et qui plongent leurs becs empuantis dans les cercueils, les chairs putréfiées, les tas méconnaissables, les orbites remplies de gélatine, les os marouflés -les os mous d’électeur invétéré. Ils manipulent ces informités, les combinent, les agglomèrent, en tirent les présumés génies, les figures historiques officielles, celles qui ressemblent comme des fils à l’assujettissement en cours, aux parangons écoeurants qui se suivent…
Toi l’enfant sans collier, si tu cherches un exemple, il agonise sûrement dans une de ces prisons des républiques immondes. L’homme est en phase d’anéantissement, pris dans les sas de l’oubli programmé à travers la bouche des maîtres qui dit oui ou non selon les fils actionnés du gagne-pain qui les relient à leur indépendance.