Il n'y a pas de crime mineur
Ce n’est pas parce qu’une majorité d’individus contrôlée ou terrorisée par les alliés d’un pouvoir religieux, intégriste ou politique, semble approuver les crimes ordonnés par leurs dirigeants que ces crimes deviennent "light" ou acceptables.
L’assassinat de Federico Garcia Lorca et des républicains espagnols par les franquistes, celui des Juifs sous l’Inquisition, sous la Soha, l’assassinat récent des 46 fidèles chrétiens, (en majorité des femmes et des enfants) en Irak, des populations du Darfour, celui du journaliste Pearl dépecé par ses bourreaux, celui de Nédâ Âghâ-Soltanân et des Baha’i Iraniens, celui des dizaines de milliers d’Algériens suppliciés, égorgés par le Gia, celui de jeunes filles empêchées de sortir d’une école en feu (parce qu'une femme ne peut se trouver sur la voie publique sans la présence d’un tuteur masculin), m’est insupportable et cela devrait l’être à tout humain.
Le sort de Sakineh Ashtiani n’est pas un fait divers de plus, il masque une réalité odieuse que le politiquement correct censure.
Les droits de l’homme sont bafoués par des principes archaïques barbares. L’esclavage et la lapidation existent encore au nom de la tradition. On ne les dénonce que rarement. Cependant, il n’est pas besoin qu’une victime s’appelle Lorca pour qu’un crime soit odieux. On peut tout aussi bien s’appeler Ilan, Ali, Christian, ou être anonyme et n’avoir aucune vocation à la gloire médiatique pour que le meurtre soit une abomination.
Certains penseurs de l’Islam envisagent la possibilité d’un « moratoire » pour condamner la brutalité faite aux femmes et la Djihad… Est-il besoin de passer par un « moratoire » pour dire que tout crime est condamnable ?
La liberté de choisir son culte, voire d’en changer, la liberté de penser, d’être monothéiste, polythéiste, panthéiste, athée ou autre, devrait-elle faire l’objet d’un « moratoire » ?
La liberté de disposer de son âme et de son corps serait-elle remise en question ?
Oui, je m’indigne du fait même que, pour certains, la question se pose.
Oui, je m’inquiète quand l’extrême gauche, pour des raisons électorales, se pétainisme et défile avec ceux qui crient "Allah Akbar" ou "Mort aux Juifs"…
Oui, je m’inquiète quand, à Nice, des émeutiers saccagent des magasins, quand on brûle le drapeau français et quand on menace l’État ou les citoyens.
Oui, je crois que plus que jamais il est nécessaire de défendre la laïcité sans aucune arrière-pensée électoraliste.
Oui, je crois que le civisme républicain doit être défendu.
Oui, je crois qu’il faut combattre tous les communautarismes sectaires.
Oui, je crois que la laïcité est la seule voie pour un vivre fraternel, tous ensemble.