Je ne t'écris pas
Je ne t’écris pas, je te lis. Je te lis des passages. Des passages que j’attend encore comme les corps s’attendent les uns les autres, les uns après les autres, pour se transvaser dans une infinie patience. Si les étoiles se versent, fulgurantes et lentes, jusque dans nos corps les époques passent l’une à l’autre à nous laisser perclus mais sachant, usées mais assurés d’avoir avancé jusqu’au plus loin de soi dans la trajectoire ineffable du vivre. Nous avançons dans l’invraisemblable depuis l’instant fécond des astres.