Les amoureux fervents

Publié le par la freniere

C’est parce que je t’écris

que tu ne perds pas ta réalité,

celle « d’avoir été ».

 

C’est parce que je poursuis notre conversation, au-delà de ta mort, que la pointe de mon crayon, après maintes « ruminations », fait place –et trace – à cet équilibre instable, paradoxal.

 

Entre le dire et le taire.

Dans la part d’inconnu que tu m’as laissé en gage.

 

Et que je dois chercher, coûte que coûte, à t’écrire.

Pour voir.

 

Pour les aveugles qui font semblant de nous lire

Et pour les amoureux fervents.*

 

Jean-Jacques Dorio 

 

 

Publié dans Poésie du monde

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