Poème fraternel

Publié le par la freniere

Je vous ouvre

toutes les barrières

et les voies sans issue

disparaissent

dans les ramures en fête

où s'engouffre le vent

le vent malfaisant

qui soulève les robes

les chevelures et les flammes

le vent soudain

qui fait claquer

portes et fenêtres

le vent qui embrase la peau

et déchire les drapeaux

 

Je vous ouvre

les bras de la liberté

sur les barricades

où nos bouches s'appellent

d'étoiles à étoiles

de lèvres à lèvres

dans un clair sommeil

où la réalité se précise

 

Je vous ouvre

toutes les utopies

d'un amour émerveillé

afin qu'aujourd'hui se chante

dans l'allégresse des herbes

et des rivières encielées de soleil

 

Je vous ouvre

à la pointe de mon couteau

chercheurs de vérité

coquillages obstinés

que le désir enserre

dans les fracas de la lumière.

 

André Chenet

 

 

Publié dans Poésie du monde

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