Pour ne pas glisser
Tu ne veux pas apaiser de ta main le soir qui se dédore
Tu ne peux pas teinter de ton chagrin l’ennui qui me dévore
Tu ne peux pas ouvrir
Et pas même oublier
Sortir de la saison
Quand l’orage est calmé
L’ombre qui tombe sans souffrir
Et l’angle des épaules
La patience longtemps limée
Ma main à peine décidée
Caresse cette idole
Sur le tranchant des jours
Les lames de rechange
L’acier de mon amour
Qui plie et tremble
Les éclairs parfumés
Et la peur des détours
Pour ne pas glisser
Pierre Reverdy