September eleventh

Publié le par la freniere

La première tour flambe la deuxième rivalise

Des cris s’empilent dans le désordre des blocs des murs des plafonds

            fracassés

Des costumes-cravates des ordinateurs portatifs et des réseaux

Toute une fourmilière qui s’effondre oh my God

Tapis les cris dans l’enceinte écroulée

Grosses cavernes hypermodernes qui tombent comme une maison de

            paille

Des cellulaires pour émettre la mort sur les ondes américaines

Le fils et son père l’actrice et sa mère l’avocat et son chien

Le WTC devenu sarcophage tombeau cercueil

Une ruine du futur

Le ciel a échappé son jouet sur une grosse tour

Même le Pentagone fut touché dans son orgueil

On a mis le feu au drapeau de l’arrogance

Les tombeaux du temps se sont ouverts les veines en pleine télévision

Exactement devant mes yeux éberlués

Faudrait que j’explique mon poème aux oiseaux du malheur

 

Échographie des ruines revers des images

Des cellulaires qui cherchent leur voie vers la surface juste avant

            d’éclater

Analyse sanguine d’un désordre universel

Congrès des âmes assommées

Souillure et farine et poussière

Finance commerce marketing

Le Québec n’est pas loin de New-York

Le FBI était sur les dents

Les Américains se sont mordu la langue

Quand la tour s’est cassée rompue dévissée

Le premier d’une série d’attentats patati patata

Médias renversés comme poubelles racontent n’importe quoi

L’effondrement de la tour nord a soulevé des allégories

Éventré des mères porteuses des pères trafiquants

Effondrement du bâtiment numéro 7

J’ai saigné et mes dents ont broyé

Je retiens le désordre qui m’a fait pleurer

 

Mario Cholette

 

 

Publié dans Poésie du monde

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