Trop fragiles
Pourquoi l’homme veut-il toujours grandir et s’agrandir ? En terme d’évolution, la grosseur est une fragilité. Les petites prêles au bord des routes sont plus vieilles que nous. En traversant les millénaires, les arbres sont devenus fougères. Avec le temps, elles ont repris leur taille d’arbres. Elles ont probablement compris qu’avec l’activité malsaine de l’homme, la terre manquerait d’oxygène. Il faut préférer l’évolution de la vie aux manipulateurs pressés. De l’algue bleue jusqu’à la fraise des champs, qu’elle était belle l’histoire des plantes, mais la venue du maïs transgénique viendra tout chambouler. Ce sont les hommes qui en mourront. Les plantes ont la vie dure. Nous sommes trop fragiles face à l’économie et à l’appât du gain, trop naïfs face aux miroirs aux alouettes, face à l’appel des cloches et au chant des muezzins, trop faciles à berner par les marchands du temple, les vendeurs d’assurances et les politiciens, trop lâches face aux banques, trop mous face à l’armée, trop doux pour la matraque, trop amateur de quizz pour supporter la vérité. La peur face aux manipulations génétiques n’est que le respect de la vie. L’agriculture moderne est parsemée d’accidents de dopage, hormones pour les bêtes, nitrates pour les plantes. La mainmise des riches sur les semences du monde en fait une arme alimentaire. Même le riz fera partie de la guerre au même titre que le viol et les razzias d’enfants pour lever une armée.