Walk on the wild side
Poème pour Lou Reed
demain matin, au réveil, les cheveux ébouriffés,
on prendra le thé ensemble en caressant ton petit chat -
c'est quoi, déjà, son surnom ?
je ne me souviens plus
"Sagesse", peut-être ? ou bien... "Néron" ?
tu sais, comme celui qui brûlait des villes,
en riant d'un rire dément, sur la colline.
il faudra manger, aussi, un peu. alors on se nourrira
de miel et de chocolat.
sans pain. juste comme ça.
et on fera couler deux verres de vin rouge
dans nos gosiers secs, par à-coups,
sans parler entre,
en écoutant Lou Reed chanter
l'une de ses comptines de Grand Convalescent.
pour honorer sa mémoire.
un sourire flottera entre nous,
qui tirera les rideaux juste ce qu'il faut
et on apercevra un coin de soleil parisien...
rien de plus. Lou Reed nous bercera.
je nous vois prier beaucoup :
je suis presque sûr que nous ne serons pas morts.
nous nous embrasserons, nous ferons l'amour,
solides, aussi solides que les rêves,
en ce beau dimanche matin.
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