LaFreniere&poesie

Il y eut les landes sauvages, et puis il y eut le rivage, et puis il y eut l'océan. Partir toujours et n'arriver jamais. On quitte les lieux, on quitte les autres, après, on se quitte soi-même. On ne se remet jamais de tous ces départs, de tous ces abandons....

J’emmêle mes jurons à la faim des oiseaux. Je mêle à la douleur la tendresse des fleurs, le fer à la douceur et le miel au béton. J’enfonce ma semence dans l’utérus du temps. Je suis grain et caillou, fait d’atomes et d’étoiles, amas de molécules qui...

Haïssez celui qui n’est pas de votre race. Haïssez celui qui n’a pas votre foi. Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social. Haïssez, haïssez, vous serez haï. De la haine, on passera à la croisade, Vous tuerez ou vous serez tué. Quoi qu’il en soit,...

Peindre, c’est donner de l’épaisseur à l’homme, du poids, le lester du poids de l’âme du monde. Peindre, pour ceux qui ont choisi de ne pas avoir d’autres choix que l’acte de peindre, c’est aller à la rencontre de l’improbable, de l’imprévisible, c’est...

Tout est devant. Devant quoi ou devant qui ? Je n’en sais rien. Cet inconnu charrie avec lui l’éclat perdu, arraché à la terre. J’ai trop longtemps négligé l’insignifiance des feux imaginaires. Je suis ta trace comme un cerf-volant s’embrouille dans ses...

je garde sous la peau mon costume de mort avec à l'intérieur le long poignard de l'aube j'entre dans un bal triste sous des lampes fanées et je laisse sur l'eau des blessures insensées je suis à bout de peau je fais métier d'absence je descends dans le...

Nous n’avons pas de haine ou si peu non que nous ne la connaissions ni reconnaissions mais nous sommes devenu économes nous n’aimons plus qu’à bon escient ou avec circonspection la vie nous a généreusement dotés dans la gamme du sombre . Christian Erwin...

La légèreté de la neige a fait plier le chêne. Je n’ai pas d’heure mais des battements de cœur. Je n’ai pas de maison mais des pas sur la route. J’ai grandi entre les lignes d’un cahier, dans l’utérus des mots. Prisonnier ou gardien, il faudra bien ouvrir...

J’écris avec des mots qui ne mangent pas toujours et gèlent quelque fois sur une bouche d’égout. J’écris avec des mots qui marchent sans souliers et saluent le soleil avec un bras en moins. J’écris avec des mots qui sentent la friture, la tendresse et...