Le paradis brûle (Belgique)
Sur les autels nos dieux pourrissent N'ajoutez pas un ciel au ciel mais une terre à la terre Anise Koltz
les mots de la vie
Sur les autels nos dieux pourrissent N'ajoutez pas un ciel au ciel mais une terre à la terre Anise Koltz
Voilà une litorne dans le jardin pieds fermes, oeil vigilant son ouie sent déjà les lombrics onduler sous la terre, chaussée de bottes de peau jaune elle n’a pas besoin de lever ses ailes pleines de rosée ni son plumage de piments elle voyage sur terre...
Une semaine sans argent ni appui Te voilà N’importe qui Ce clochard bras tendu Dans le veston frippé il sourit Convaincu de tenir encore par la selle Le vélo de son fils Tandis qu’au mur Des merles disputent Les grappes racornies D’une vigne rousse Gérard...
Je vis dans un pays si vaste Que tout y demeure éloigné; l'éducation, la nourriture, le logement. Mon pays est si vaste Que la liberté ne parvient pas jusqu'à tous. Lina Zerón
À mon fils Louis, né le 14 juillet 2006 Le jour et la nuit ont changé d’horloge. Le temps de ma vie bat dans le tien. Ta vie à petits bruits. Tes soucis de lait. Ton front qui se plisse. Tes façons comiques de Bouddha sévère. Ton savoir, ta sagesse immense....
Entre les peupliers passa un minuscule dieu jaune: rapide, voyageur du vent laissant dans l’air un tremblement une flûte de pierre pure, un filet d’eau vertical, violon du printemps: il passa comme une plume dans une rafale minuscule créature, pouls du...
Un caillou bois, un morceau de ficelle... Il écrit tout ça sur une feuille de papier qu'il faut bien dire d'une blancheur impressionnante. Il ajoute un chien mouillé aussi ; un verre vide, une calebasse emplie de citrons posée sur un coin de la table...
La nuit bouge elle bat des ailes au fond du pré dans le vert qui vire une corneille brille comme anthracite Encore une goutte de lumière pour chaque noix au noyer pour le chapeau clair des coprins éclos dans la nuit leur invraisemblable candeur contre...
Nous ne dormirons pas cette année tant que nous n’aurons pas réglé tout ce merdier Nous ne fermerons pas l’œil tant que nous n’aurons pas tiré tout ça au clair On ne va pas rester là à vous regarder flanquer tout par terre On ne va pas rester là à ne...
Que cet arbre me pardonne si je n’ai pas su le dire comme je le devais dans les mots d’un poème. Ce qui m’était si proche, si familier, je pensais pouvoir m’en emparer sans pudeur, le modeler à ma guise, le délaisser dès lors que j’en aurais épuisé la...