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poesie du monde

Privilège

À vingt ans, on danse au centre du monde. À trente, on erre dans le cercle. À cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l’extérieur comme vers l’intérieur. Plus tard c’est sans importance, privilège des enfants et des vieillards,...

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L'année suivante exactement

Je lis la Détresse et l’enchantement. Mais si je lis longtemps, je n’écris plus et vice-versa. Prise dans l’une des deux activités, on dirait toujours que le travail se trouve dans l’autre. Le travail et l’agrément. Est-ce courage ou folie de poursuivre...

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Et pendant ce temps-là

Écrire répond. Son acte comme une ouverture de vie alors qu’on ne sait. À vau-l’eau nous échappent les raisons les plus naturelles. La fameuse pluie verte de printemps vient de me chasser de mon poste de guet où je n’observe guère plus que des jonquilles...

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Pour François de Cornière

J’ai du mal à apprécier les poèmes que je lis ici ou là dans tel recueil dans telle revue Pourtant j’aime les poèmes Je le sais puisque j’en ai quelques-uns dans mon cœur J’aimerais pouvoir sourire plus souvent à la lecture d’un poème – du bout des lèvres...

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Square

Dans cet état absent, concentré, farouchement fœtal de décontraction propre aux paumés, un vagabond crasseux est vautré sur un banc vert près du tas sable, fixant les enfants d’un air vide. «Tu joues avec moi ? » demande un petit garçon à un autre, sa...

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Victo et moi

Je ne sais pas trop à qui j'écris. Et c'est d'autant plus beau et vertigineux. Car écrire est un acte de foi. Et la foi, en 2011, n'est plus, comment dirais-je, très sexy. Pour écrire, il faut y croire. Sinon les mots s'estompent avant même d'être couchés...

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Je monte

Je monte, il n’y a plus de langue, le sublime dans ma voix vide. Il neige des nuits je perds la vie, je suis aux mots de la fin, une femme est mon sexe attristé, je trouve des squelettes dans la brise, je suis fait comme une fille. Comment prévoir la...

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Il y a des ombres

Il y a des ombres qui parlent mieux que des soupières Des ombres qui se promènent tout le jour des poissons sous les bras Il y a des hommes qui pensent à ce qu'ils feront demain Leur tête ressemble à une horloge bègue Leurs mains chaque doigt est un porc...

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Ode au chat

Au commencement les animaux étaient imparfaits longs de queue, et tristes de tête. Peu à peu ils évoluèrent se firent paysage s’attribuèrent mille choses, grains de beauté, grâce, vol... Le chat seul le chat quand il apparut était complet, orgueilleux....

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Mourir. Ou nous aimer.

Les branches de notre abri morcelaient le ciel en vignettes blanches et bleues. Nous avons tendu l’oreille vers des craquements, des frôlements imaginaires, interrogé la lande en bordure du bois. Nous pouvions mourir, personne ne découvrirait la sépulture...

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