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prose

La terre reste fidèle

Je n’écris pas lorsque j’écris. J’écris comme je marche, entre le silence et la lumière. Les sentiers sont des phrases. Chaque mot est un piéton. Le toucher est une forme de pensée comme la marche une façon de lire. Si l’homme se trahit, la terre reste...

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Les yeux entre parenthèses

Pourquoi tant de bouteilles pour un seul litre de vie ? Nous n’en finissons de marcher sur des tessons de verre. L’argent se fait les dents sur n’importe quel os. Entre les dividendes et les taux d’intérêt restera-t-il assez de cœur pour aimer ? Restera-t-il...

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Quand je nage avec toi

Je t’ai trouvée au milieu des mots, tes ailes de poète, ton immense tendresse. Je t’ai suivie vers l’absolu. Nous le cherchons ensemble. Ma peau est faite pour la tienne. Je veux être parmi toi partout, l’odeur du bois, la peau du temps, la chair des...

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La réponse des feuilles

Trop de mots se suicident sur le lieu des massacres. J’écris pour que l’enfance comme un oiseau cassé renaisse de ses ailes, pour que l’arbre m’apporte la réponse des feuilles et donne du sens à ma souffrance. Sur la page des jours, chaque phrase vit...

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Sur le plancher des vaches

Lorsque les mots frappent à la porte à cinq heures du matin, je n’ose plus ouvrir. Mon dernier livre était si poche, plein d’anges en trop, d’esperluettes folles, d’aphorismes ratés mélangeant les melbas avec les pommes de route, de couacs dans la voix,...

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L'amour embellit tout

C'est pour toi que la journée s’est mise belle, avec le cœur en fleur, les yeux propres, les mains douces. Je te regarde lire. Tu es assise en Indienne. Je penche ma tête sur ton épaule. J’entends ton cœur penser tout haut. Je sais qu’il dit je t’aime....

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Le chant de la cigale

Je tombe au fond de moi de plus haut que moi-même. Chaque mot ouvre une porte dans le mur des hommes, arrache une bandelette aux momies endormies. Je me refuse à faire mes dévotions au comptoir des banques, à prier le veau d’or. Je suis un grain de poivre...

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Dans le sens du bois

La vie est une couture qu’il faut faire et défaire. Je vis près des oiseaux, des arbres, des ruisseaux. Les pierres qu’on me lance, je m’en fais une route. Mon pardon renverra tous les coups. Je suis comme Daumal avec son sac de clous. Je mets des mots...

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Les fruits qui tombent

J’ai les pieds trop courts pour la route, les mains trop petites pour la vie, les mots trop pesants pour voler. J’ai les ailes d’un ange qui n’aurait pas appris à regarder le ciel. Enfant, on exige les grappes les plus hautes. En vieillissant, on se contente...

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Ce qu'on mange nous mange

Je n’arrive plus à aligner deux mots. Mes nerfs jaculatoires sont en panne. À trop m’écouter, je n’entendais plus rien. Je me cherchais dans l’autre sans me constituer. Ces derniers jours dans la cité me laissent un goût amer. Je dois me rincer l’âme,...

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