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prose

Le ciel est grand

T u peux venir sans crainte, j’ai congédié les ombres. Les oiseaux tracent des fleurs sur les fils électriques. Le ciel est grand comme une main d’enfant. L’échine se redresse d’une vertèbre à l’autre. Les nuages dénouent leur dernier bout de laine. Les...

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Baisser la garde

J ’aurai longtemps baissé la garde dans la nuit des fantômes, ces petites heures saignées à blanc, aux rues noires et glissantes. Je ne vais plus en meute mais en loup solitaire. J’ai repris pour écrire ma cervelle enfantine, celle qui cherche la tendresse....

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Trop vite

T out va trop vite. Les secondes empiètent l’une sur l’autre. Quand on résume le monde sur un portable où est l’humanité ? Où est l’enfant s’il n’invente pas ses jeux ? Il se cache pour revenir en homme, les yeux pliés en portefeuille et les mains pleines...

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Je me suis fait petit

J e me suis fait petit. Je vis à l’ombre d’une fleur. Mes mots courent dans l’herbe à la poursuite du vent quand il penche la tête. J’ai enterré ma voix sous la cendre et l’humus. Elle germe en poésie. Quand je manque de mots, je grelotte comme un épouvantail...

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Le diamètre des sentiments

L ’abîme continue sa course, entraînant l’horizon vers le pire. Tant de pas anonymes ajoutent à l’épaisseur du sol, il en faut quelques-uns qui marchent de côté. Aux hommes-sandwichs armés de skidoos, j’oppose ma luge et mon crayon, mes raquettes et ma...

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Près d'un arbre

I l ne faut pas perdre sa vie à la gagner mais préparer sa mort avec les doigts d’un jardinier, perdre son temps avec la graine, la semence, la source, tenir le feu entre ses mains, la neige entre ses doigts, la pluie entre ses cils, le rêve entre ses...

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Les hommes-livres

d'après Bradbury et Truffaut Il était une fois des livres qu'on brûlait, des poètes en prison, un pays où l'on crevait les yeux des lecteurs têtus, où l'on parlait en chiffres à la place des mots, où l'on parlait en nombres à la place du cœur. Il n'y...

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Tout ce qui meurt peut vivre

E st-il mort, ce matin, le dernier rire d’enfant ? Les oiseaux tombent à pic sans qu’on sache pourquoi. Le poids des hommes, peut-être, son poids d’or et de sang ? Le soleil bouge à peine. Le vent grince des dents. La terre tourne en rond comme un pneu...

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Que reste-t-il ?

R estera-t-il assez de maringouins pour les oiseaux, de plancton pour la mer, assez d’amour pour les hommes ? Restera-t-il assez de mots pour faire l’inventaire, assez de mine dans le crayon, de poissons dans l’eau et d’épines à la rose ? Le monde quitte...

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Une fêlure

L ’homme se reconstruit autour d’une fêlure, glace dehors, feu dedans. L’histoire des hommes n’est plus qu’affaire de chiffres, de rendements, de profits. Dans le vent du néant, la lumière du coeur n’est plus qu’une étincelle, une flamme d’allumette....

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