Le somnambule

Publié le par la freniere

Je garde sous la peau mon costume de mort

avec à l'intérieur le long poignard de l'aube

ma voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seuls

et je laisse sur l'eau des blessures insensées

 

Je suis à bout de peau je fais des métiers d'absence

je descends dans le corps des oiseaux somnambules

j'éteins les ombres blanches sur le miroir des morts

et la couleur du monde s'est perdue en chemin

 

Je vois le ciel pendu à des crochets de plomb

je vois des marées mortes dans le sang blanc des algues

et sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseaux

 

Dans un désert de peau je guette un enfant fou

je vois dans les bûchers des émeutes de miroirs

et le même visage à toutes les fenêtres....

 

Tristan Cabral

 

Publié dans Tristan Cabral

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