Il faudra bien un jour
Il faudra bien un jour admettre
Que sans le silence infini des forêts
Sans la paix démesurée des muskegs
Et l’énorme solitude des barrages à castors
L’humanité entière court à sa perte
Il faudra bien un jour admettre
Que sans la musique des sphères
La sarabande des plus lointaines galaxies
L’humanité n’est qu’une vaste foule anonyme
Un magma d’êtres en désespoir de cause
De toute urgence il faut refaire acte d’allégeance
Aux puissances chtoniennes et célestes
Pour que s’éteignent les voix de toutes les radios
Ces pans d’ondes pétries de triste humanité
Pour qu’enfin pulse un nouveau Soleil
Une pleine lumière de froid d’or et calme
Jean Désy