Équilibre

Publié le par la freniere

[à mon grand ami, Jean Désy]

Peut-être le milieu est-il tout à côté
de soi, là où de Saint-Denys Garneau
croyait se perdre — lors même qu’il avait
trouvé comment construire de sa peine
l’œuvre que tant il espérait. Ne perdons
pas de vue que les jours nourrissent
l’âme, même à notre insu, et qu’il faut,
outre la patience que loue Rilke, l’attention
et l’abandon au moindre signe de beauté,
rien de plus mais rien de moins. C’est là,
en cet équilibre des limites, que se trouve
le point précis où je peux me recueillir.

Claude Paradis
17.11.2017

 

Publié dans Poésie du monde

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article