Ce voyage
L'essentiel, sans conteste, est un chant d'oiseau au réveil, un arbre protecteur, des herbes respirantes, l'air et l'eau sur la terre nourricière, ce foisonnement dans la fonction du vivre. Ainsi, la vie attend, rejoint, précède et accompagne. On ne devient pas pour quelqu'un, ni pour soi, on est, on grandit. Ainsi se mêlent les sèves et les aubiers, baptisés un matin par la première fleur qui parle du fruit. L'essentiel, sans conteste, est ce passage, inscrit de la graine à l'humus, ce voyage improbable, fécond, dans la lumière du vivant.