À la ligne
Je suis né sur une page
comme un verbe à finir
gavé d’encre et d’images.
J’ai grandi sans logique
dans une phrase étrange
On m’aura tout volé,
les fonds de mémoire,
le sens au fond des mots,
jusqu’aux rayons de la roue
dans le o d’un vélo
En signant de mon sang
j’ai sauté à la ligne
comme on saute à la corde.
J’ai traversé la vie
en marge de moi-même
poussant le point final
comme on roule un ballon.
Jean-Marc La Frenière
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