La médecine d'Antonin Artaud
A l'asile Antonin! A l'asile! les électrochocs de ta poésie nous les recevons en Illustration: Autoportrait d'Antonin Artaud (1946)
Dans sa prison de carne
il hurle Antonin
son visage ravagé
par la crispation des nerfs
A vif il découpe la langue
extirpe de féroces images
ruisselante de sang noir
sur la scène de la page blanche
Ses ongles de chaman griffent l'air
en une prière d'envoûtements
qui désagrège la grammaire
et tord toute logique humaine
A l'asile Antonin! A l'asile!
les électrochocs de ta poésie
nous les recevons encore aujourd'hui
comme une médecine au-delà de la folie.
André Chenet
Paris, le 3 juillet 2019