Journal d'un éclopé
En guise d'éditorial ces quelques réflexions éparses :
«Je parle le langage des fleurs, des oiseaux, le langage des nuages, des anges et celui des devins. Tellement d'autres encore. Les arbres sont mes compagnons de grands chemins et avec les pierres je philosophe sans honte ni fausses pudeurs. Des métaux, j'extrais des paroles d'or ou des silences fusionnels. J'aime les hautes herbes crissantes de l'été, les fougères voluptueuses des incendies purificateurs, les cristaux de neige sur mes lèvres les flocons de sang du printemps. Je ne comprends pas bien les mots des êtres humains qui disent tout et son contraire avec des circonvolutions ultra sophistiquées. Je sais que la mort est douce pour ceux qui côtoient les abîmes de l'expérience, les constellations amoureuses. Pourquoi la craindrais-je puisque je respire encore ?»
André Chenet
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