Sans écho

Publié le par la freniere

Je suis l'arbre à la branche maîtresse coupée. Muette et nue devant la porte close, je quémande un jour plus doux, une nuit moins froide. Désordre des choses où plus rien ne vaut, je suis le cri sans écho, l'enfant de chemin seul, la pâture des heures cruelles, le point d'interrogation de la peur, du manque, de la douleur ; tu peux choisir. Je suis le coquelicot arraché des récoltes, l'épouvantail qui voudrait s'échapper, l'aile cassée de l'oiseau qui se traîne, l'éteule abandonnée. Me connais-tu moi qui te cherche sans savoir qui tu es ? Je suis le lendemain du bonheur, la sandale trouée, le poignet lié,  le dos roué. Un immense pourquoi tatoué sur un mur.

 

Ile Eniger

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