Quand je serai parti

Publié le par la freniere

Quand je serai parti
je ne veux pas que le soleil se colore de sang
je ne veux pas que meurent les arbres de Judée
 
mais que le chant des louves
veille sur les hommes seuls
 
mais qu'on demande à ceux qui restent
s'ils savent
où la douceur s'est réfugiée
 
qu'on refuse d'abjurer
et que partout la liberté insiste !...
 
d'où je ne serai plus
il faudra bien qu'il neige
 
je serai dans l'odeur des oeillets
dans la douleur des arbres
 
je serai dans les chemins habilleuses des morts
et sur tous les chemins d'un Peuple de Beauté
 
et je dirai des mots qui sentent encore les pommes
et je dirai des mots
qui me rendront les jours perdus
et je dirai des mots de feu
des mots de violoncelle
et de miséricorde...


Tristan Cabral

Publié dans Tristan Cabral

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