Beyrouth, Liban (Ile Maurice)

Publié le par la freniere

à Adonis
 

… dans Beyrouth se lézarde

un soleil langagier

les mots agenouillés

n’ont de sens que la cendre

des enfants vagabonds

chorégraphient la guerre

en marelles plus cruelles

que de vraies mises à mort

une femme me demande

de quelle lignée je suis

pour ressembler ainsi

à son fils calciné

je n’irai plus nulle part

regarder les nuages

sans lire dans ses yeux fous

la blessure de la pluie

elle est morte ma sœur

qui avait nom Nadia

la colline incendiée

soudain n’est que fumée

dans Beyrouth la béante

tous les oiseaux se cachent

la mer est oubliée.

 
Edouard J. Maunick

Publié dans Poésie du monde

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