La haute main
Max roach, drums
La haute main sur les orages et le velours c’est lui
et le croulement des syncopes à contretemps du cœur
lui ces battements de soleil à l’envers de la voix
sous le métal qui rêve ou contre les coups du piano
c’est lui ces cataractes d’ombre en pluie sur le silence
toutes ces mains de caresse et d’éclairs c’est un seul nègre
assis royal à gouverner le peuple des tambours
Max Roach qui prend le pouls des profondeurs impitoyable
et tête shoote ces cailloux de nuit vers la forêt
griffant la caisse claire au bout sensible des balais
comme on fouille un ciel d’eau douce au lieu de fermer les yeux
Ludovic Janvier