35e anniversaire de La Manne

Publié le par la freniere

VICTORIAVILLE - Louise Pineault y était, il y a 35 ans, lorsqu’un petit groupe de gens préoccupés par la présence de produits chimiques dans leurs aliments décident de se doter d’une coop afin de s’approvisionner autrement. Aujourd’hui, La Manne compte plus de 6000 membres.

 

À l’époque de la fondation de La Manne, rares sont les ouvrages consacrés à l’alimentation sans produits chimiques. « On ne savait pas qu’ils pouvaient être dangereux pour la santé, mais on s’en doutait », se rappelle Louise Pineault, active à la Manne depuis 35 ans.

À ce moment, plusieurs personnes font affaire avec La Balance, un commerce montréalais qui offre des produits biologiques. Or, les réserves baissent rapidement dans les maisons.

 

Phénomène inquiétant

 

Mme Pineault rappelle que le biologique n’est pas une invention des années 1970. « C’est exactement comme les gens faisaient l’agriculture il y a 75 ans. Dans les champs, ils alternaient les grains, les céréales, les fruits, les légumes. Ils travaillaient avec le compost, mettaient leur fumier, etc. »

Vivre sans ajouts dans les aliments, voilà l’idée de base. Or, il faut une adresse pour recueillir et distribuer les denrées. Les petites coopératives, faciles à démarrer à l’époque grâce au soutien gouvernemental, offrent la formule idéale.

La Manne s’installe à Arthabaska, un point central pour des membres qui vivent, pour la plupart, dans les campagnes environnantes. L’épicerie déménagera à quatre reprises au cours de son histoire.

 

Enseigner d’abord

 

Dès le départ, la demande est forte. « Je pense que ce qui nous a aidés beaucoup, c’est qu’au bout de trois ou quatre ans, Renée Frappier a commencé à donner des cours de cuisine végétarienne. » Des ateliers se greffent aussi aux services dispensés par La Manne. « Je pense que ça a été notre force. On a tellement donné d’enseignement que ça amenait les gens », pense Mme Pineault.

Au milieu des années 1990, un restaurant s’installe. Un service-conseil, un thérapeute, un bureau de naturopathe, les services s’accumulent au fil des ans. En outre, un projet d’esthétique-cosmétique, pour permettre aux femmes d’avoir des produits de beauté avec le moins de produits chimiques, est actuellement en chantier.

Même si l’épicerie a grossi, les préoccupations des membres sont toujours restées les mêmes. Puisque l’entreprise est certifiée bio, « tout ce qui entre dans les chutes, tout ce qu’on fait dans le préemballage, on peut avoir le suivi de la graine à la graine », assure Louise Pineault.

 

Encore de son temps

 

Si, dans les années 1970, La Manne est synonyme de marginalité, aujourd’hui, elle répond à des besoins grandissants. Par exemple, Mme Pineault souligne la popularité du département sans gluten. « Les gens ont beaucoup d’intolérances, je dirais depuis dix ans. Les gens sont beaucoup plus malades qu’avant et plus jeunes. Ça, ça m’a surprise. »

Les gens sont préoccupés par leur santé et osent de plus en plus emprunter une avenue plus naturelle pour vivre mieux. Ostéoporose, menstruation, ménopause, allaitement, pertes de cheveux, toutes les raisons sont bonnes pour faire un tour à la Manne et trouver des solutions.

 

Souligner en grand

 

Du 13 au 15 septembre, un chapiteau sera érigé dans le stationnement arrière de La Manne, afin d’offrir une série d’activités qui marqueront ce 35e anniversaire. « On se disait, fait-on quelque chose de simple, à l’image de La Manne ? Puis, on s’est dit : on fonce », de dire Marie-Pierre Pagé, coordonnatrice aux communications marketing.

Le coup d’envoi des célébrations sera donné dès le vendredi soir, avec de la musique folklorique. Le coût d’entrée est de 8$ et inclut des bouchées santé. Tout est gratuit pour les 12 ans et moins.

Le 14 septembre, des dégustations, démonstrations et rencontres permettront aux visiteurs d’en savoir plus sur ce qu’ils mangent. Les enfants auront droit à des maquillages, des ballons et un spectacle de marionnettes.

Enfin, le dimanche, un brunch santé où il sera question de l’histoire de la Manne aura lieu. Les places doivent être réservées. Les conférences de Renée Frappier et Jean-Martin Fortier auront lieu en après-midi.

 

Andrée-Anne Fréchette     L’Écho de Victoriaville

Publié dans Glanures

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