Obsolète (France)
Asteur que les paysans ont rempli les routes de margouillis et de tartouillades, que le vent froidureux nous frissonne l'échine, que le ciel ne pense qu'à s'emboucanner et nous empêche de chamboler dans la campagne, asteur que l'air a perdu sa vastité, que le temps nous fait des agaceries et qu'on sait plus comment s'attifer... on n'a plus qu'une idée : se poser sur une pelle-à-cul et rester des journées entières à clampiner.
Avec l’hiver qu'arrive, on a l'apercevance d'une vie tristement aroutinée... même la pendule se met à désheurer.Alors, ça fait du bien d'ouvrir sa boîte le soir après le boulot et d'y trouver une lettre pleine de tendres chaudures, une lettre pour effacer sa peine et vous emparadiser. On en est tout ahonti, éplapourdi, moitié brindezingue.
Et le soir, quand on tuera la chandelle en se limaçonnant douillettement entre les draps on aura de quoi fantastiquer jusqu'au bout de la nuitée.
(La plupart des mots de ce texte figurent dans "Le dictionnaire des mots perdus".)