Il n'est pire savoir que celui du temps (Ile Maurice)

Publié le par la freniere

 

il n’est de pire savoir que celui du temps,

 

regarder, un jour, ton visage, qui béatifie les serres

de la nuit et ne plus le désirer, regarder un jour

tes mains, qui incurvent les vagues et ne plus les

désirer, regarder un jour ta chevelure, qui

déradent mes amarres, et ne plus la désirer,

regarder un jour tes lèvres, qui murmurent les

bruits de la mer et ne plus les désirer, regarder

un jour tes rêves, qui ensablent mes noirs desseins

et ne plus les désirer, regarder un jour ta beauté,

qui encense mes exils et ne plus la désirer

 

regarder un jour mes blessures

et ne plus vouloir

que tu les scelles avec tes larmes

 

le temps est venu à bout du désir

 

je ne t’aime plus

 

le temps a vaincu, le temps vaincra.

 

Umar Timol

 



Publié dans Poésie du monde

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article