Ils ont dit

Publié le par la freniere

J’ai grandi dans un milieu où les livres étaient aussi rares que les comptes en banque. Sur la pauvreté se greffait la misère. La culture aura signé l’heure de ma délivrance. Le refus de l’humiliation. On échappe à la servitude par des mots. Par un premier mot : non. Le « non » d’Antigone. Celui commenté par George Steiner : « Dire non avec espoir. » La révolte commence dans les livres. Dès la petite école. Aussitôt que l’enfant découvre qu’une autre réalité est toujours possible. Que l’imagination est la fille du rêve. Les puissants le savent, c’est pourquoi ils préfèrent un peuple crétinisé à un peuple instruit.

 

Christian Bouchard

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