L'ortie

Publié le par la freniere

Je me suis levé avec le coq pour réveiller un liseron près du grillage puis j’ai marché pieds nus vers d’autres herbes.
Pas de jardin ici, rien d’entretenu, aucune fleur savante, domptée. Pourquoi faire ? L’ortie géologue est partout ; ce qu’elle sait de la terre et des autres plantes : il suffit de lui demander. Mais demander provoque sa morsure, qui fait rougir, qui brûle.
Le manœuvre ne sait désigner que la friche, c’est là qu’il travaille avec les éléphants, les pelleteuses – avec les mots d’une préhistoire. Qu’irait-il faire, pour l’instant, dans un jardin ?

J’écris dans l’ortie, pas dans une rose. Pas encore mais j’y viendrai. La prochaine étape, si elle a lieu : c’est le tournesol.

 

Thierry Metz

Publié dans Poésie du monde

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