L'ouvrier des songes

Publié le par la freniere

Le ronflement du rabot éveille le pin blanc
et l’artisan dès le matin
modèle sa journée de bois tendre
 
tout à l’heure il fera la pause
ses épaules ne suffisant plus à la peine
et oubliera au sol la jonchée de boucles blondes
la mouture du café mêlera son odeur
à celle du bois neuf
 
il causera avec le voisin de la saison morte
et des enfants partis à la ville
dont aucun n’a voulu de la connivence du bois
qui rend si doux les hommes
et bienveillants
 
la chaise réparée à bout de gestes lents
sera la victoire de la matinée

 

ainsi sera conquise la clémence du temps.

 

 

 

© G. Dion

 

Publié dans Poésie du monde

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