Le pays défendu

Publié le par la freniere

Tu te souviens

L’hiver entre ciel et terre

Nos bouches ouvertes

Buvaient la neige

À même les nuages

 

Tu te souviens

Du beau temps

Collé à la maison

L’arbre dans le foin

Répondait à toutes les espérances

 

Et le champ

Où nous aimions courir jusqu’à tomber

Juste pour voir le jaune

Que laissaient les pissenlits

Sur nos chevilles

 

En ce temps

Le pays défendu par tant d’oiseaux

Avait un sens pour les enfants poussés dehors

 

Pourquoi faut-il qu’on l’oublie

 

 

 

Christiane Loubier

 

Publié dans Poésie du monde

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